Démocratisation des voitures électriques

Les voitures électriques face à la démocratisation

Le marché des véhicules électriques est en pleine expansion partout à travers le monde. En 2016, on a enregistré plus de deux millions de véhicules vendus dans le monde. Malgré cette croissance, la voiture électrique est encore réservée à un public privilégié, mais grâce aux efforts conjugués de tous les acteurs de l’industrie de l’automobile, elle sera, dans un futur très proche, accessible à tous. La voiture électrique est celle qu’il faut avoir si on veut protéger notre environnement.

 

La compétitivité croissante de la voiture électrique

D’après une étude réalisée par le cabinet Elementary Energy, on devrait s’attendre à une convergence entre les coûts des voitures électriques et ceux des voitures thermiques, au plus tard, dès le milieu de la prochaine décennie. Lors de cette étude, Elementary Energy a utilisé le paramètre du “coût total de possession d’un véhicule” pour comparer le niveau de compétitivité entre une voiture électrique et une voiture thermique. Le coût total de possession ou coût total d’exploitation d’un véhicule comprend donc le prix d’achat, le taux de dépréciation, le prix du carburant, le coût de l’entretien et le montant de l’assurance d’un véhicule pendant son cycle de vie.  

Toujours d’après cette étude, le premier facteur de convergence est la baisse attendue du coût de production des batteries qui sera possible si on adopte des modes de production à grande échelle. C’est ce qu’on appelle habituellement en économie, une économie d’échelle : chaque bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités engendrées (économies d’échelle en fonction du coût de production) ou vendues (économies d’échelle par rapport au coût de revient) augmentent. Il faut savoir que le coût de production d’une batterie au lithium représente aujourd’hui approximativement un tiers du prix total d’une voiture électrique.

Une meilleure efficacité énergétique des véhicules et spécialement des véhicules électriques, sera le second facteur au centre de cette convergence. C’est lui qui permettra de réduire la part de la consommation énergétique dans le coût total de possession des voitures et cela, malgré les augmentations prévues du prix des énergies. D’après Tony Seba, professeur à Stanford et auteur du bestseller “Clean Disruption of Energy and Transportation: How Silicon Valley Will Make Oil, Nuclear, Natural Gas, Coal, Electric Utilities and Conventional Cars Obsolete by 2030”, plus aucune voiture thermique ne sera vendue en 2030. Selon lui, de telles disruptions « arrivent généralement très vite et sont difficiles à accepter par de nombreux acteurs historiques du secteur », comme ce fut le cas de la technologie numérique qui a remplacé l’argentique en à peine une dizaine d’années.

L’agence internationale de l’énergie prévoit entre neuf et vingt millions de véhicules électriques dans le monde en 2020. Pour l’instant, les ventes se concentrent sur dix pays : la Chine, les États-Unis, le Canada, le Japon et six pays européens : la Norvège, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède.

 

La baisse du coût des voitures électriques et une meilleure efficacité énergétique ne suffiront pas à séduire les consommateurs. Les consommateurs évoquent deux freins importants au développement de la voiture électrique : temps de chargement trop long et très peu d’infrastructures adaptées.

Il existe actuellement trois types de bornes de recharge pour les voitures électriques :  

  • La borne standard est la plus couramment connue et aussi celle dont le temps de recharge est le plus lent : de 6 à 12 h.
  • La borne rapide charge plus vite que la borne standard mais le temps de chargement dépend du modèle de la voiture.
  • La borne très rapide, comme son nom l’indique, offre le temps de chargement le plus court. Par contre, le véhicule doit avoir un connecteur adapté.

La croissance des ventes de voiture électrique est un fait incontestable, mais pour que ce marché soit adopté par tous, il faut que le prix des batteries baisse davantage, que le nombre de bornes de recharge soit compatible avec cette croissance et que le temps de recharge soit le plus bas possible. Pour ce qui est du reste de la mécanique, aucun soucis, on retrouve en grande partie les mêmes pièces que pour les voitures thermiques.