Alpine : Un retour attendu

Berlinette Alpine : L’icône de nombreuses générations

Cela fait des dizaines d’années qu’on attendait avec impatience le retour de la légende tricolore : la Berlinette Alpine A110. La nouvelle A110 s’installe, à juste titre, au sommet de la hiérarchie des voitures sportives françaises haut de gamme, sonnant ainsi le retour d’une vraie voiture à forte sensation.

Les premiers contacts avec l’A110 ont été très prometteurs et nous avons été immédiatement séduits et captivés par la subtilité de son allure athlétique et de ses courbes extraordinairement gracieuses qui nous rappellent celles de sa célèbre ancêtre qui vient de fêter ses 55 ans. Avec cette nouvelle version, l’Alpine a réussi un joli coup de design néo rétro. Son gabarit est de 4,18 m, soit 33 cm de plus que son aïeule. Malgré les contraintes des nouvelles normes obligatoires en termes de crash, les ingénieurs de chez Alpine ont réussi un grand tour de force en créant une voiture hyper compacte .  

 

Tout d’abord, le moteur ne se trouve plus sous le capot, mais derrière les sièges en position centrale arrière, sur l’essieu. Il s’agit d’un petit 4 cylindres turbo 1 800 délivrant 252 chevaux aux roues arrières. Certaines personnes diront : trop léger pour la plus sportive des voitures françaises. Pas si vite en besogne ! L’Alpine A110 nous réserve encore quelques bonnes surprises et elle est arrivée pour titiller les grandes références italiennes et allemandes, comme la Porsche 718 Cayman.

 

L’A110 en quelques points :

  • Passe de 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes.
  • Possède un équilibre de masse parfait.
  • Fait preuve d’un comportement dynamique et étonnant d’efficacité.
  • Comprends une boîte douce et rapide.
  • Manifeste une polyvalence extraordinaire qui la rend parfaitement utilisable au quotidien.
  • Sur la balance elle n’affiche que 1103 Kg.
  • Son intérieur a été conçu de manière à pouvoir contenir son poids : l’habitacle ne contient pas d’ornements ou d’agréments accessoires excessifs, mais simplement du carbone et parfois de simples plastiques durs sont aussi présents. Les enceintes sont composées d’une membrane végétale en lin emprisonnée entre deux feuilles de fibre de verre, ce qui les rendent ainsi beaucoup plus légères. Toute l’assise est en métal ajouré permettant ainsi de gagner quelques grammes.

L’A110 a tout ce qu’il faut pour faire trembler ses concurrentes.

Sur le circuit l’A110, nous dévoile une autre facette, celle d’une fougueuse qui ne demande qu’à se dévoiler grâce à ses différents modes : normal, sport, track ou circuit.

Nous avons longuement patienté, mais l’attente valait la peine. Avec la nouvelle A110, l’Alpine a fait une entrée éclatante sur le marché des voitures sportives à forte sensation.

Une version de 300 ch ?

Une rumeur insistante annonce l’arrivée, dès l’été 2018 d’une nouvelle version de l’Alpine A110 beaucoup plus puissante et encore plus légère. Une information peu plausible, du moins à court terme.

Voici pourquoi.

Ca y est, les journalistes du monde entier ont enfin pu essayer et prendre la mesure de la toute nouvelle Alpine. Et celle-ci répond à toutes les attentes des passionnés, notamment grâce à son comportement sportif et joueur, digne de l’héritage laissé par son ancêtre. Cette A110 de 252 ch pour 1 103 kg n’est toutefois que la première étape dans le processus de résurrection, et la marque de Dieppe serait déjà en train de préparer la suite des réjouissances.

Outre un prochain SUV, nécessaire pour séduire un large public au niveau mondial, une version radicalisée de la nouvelle A110 serait également dans les cartons, mais contrairement à l’annonce relayée par de nombreux confrères, il paraît peu crédible que cette version radicalisée, annoncée à 300 ch et 1 050 kg, arrive dès 2018. Elle imposerait de lourdes modifications techniques qui s’avèrent peu probables avant d’avoir commencé à rentabiliser le premier modèle : une A110 bridée par sa transmission.

Le premier doute concerne la boîte de vitesses utilisée par l’Alpine A110, une boîte de vitesse à double embrayage “humide” et sept rapports, spécifiques à l’A110 et donc différente de celle utilisée par la prochaine Mégane RS. Problème ? Cette boîte (retenue entre autres, pour des raisons de faible encombrement) ne peut encaisser plus que les 320 Nm de couple délivrés par le 1.8 turbo 252 ch qui équipe la nouvelle A110. Bien loin, donc, des 390 Nm promis par la future Mégane RS en version 280 ou 300 ch. Pas l’esprit Alpine ! Sans modifications importantes, la boîte EDC 7 ne pourra donc encaisser la cartographie moteur de la Mégane 4 RS, ni recevoir de différentiel à glissement limité mécanique qui deviendrait quasi-indispensable en cas de hausse significative des performances.

Cette évolution imposerait également d’accueillir des freins plus gros, des pneus plus larges, davantage d’appui aérodynamique, bref, de nombreuses modifications finalement contraires à la réduction de poids, et à l’esprit qui a façonné le développement de la nouvelle A110. N’oublions pas qu’en 1995 l’Alpine est morte pour vouloir ressembler à une Porsche.

Cela étant dit, il ne nous reste plus qu’à attendre quelques mois pour être fixé lors du Mondial Paris Motor Show en octobre.