Voiture électrique : Vraiment plus écologique ?

Un peu d’histoire

Les voitures électriques se sont beaucoup développées dans la deuxième moitié du XIXème siècle à la suite d’améliorations apportées au fonctionnement des batteries par le physicien et inventeur français, Gaston Planté. Ce dernier a présenté, en 1881, une automobile électrique à l’exposition internationale d’électricité de Paris. La voiture électrique connaît alors un franc succès, en Europe et aux États-Unis. Sur 4 192 voitures fabriquées aux États-Unis en 1900, 1 575 sont électriques. Cependant, la voiture à essence finit par supplanter la voiture électrique et il faut attendre la fin des années 1960 et le développement de la pile à combustible pour que la voiture électrique connaisse un nouveau regain d’intérêt.

 

Selon des sources de l’Agence internationale de l’énergie, le parc mondial de voitures électriques en 2016 compte 1 208,9 milliers de véhicules avec 483,2 milliers en Chine. La France arrive en 4ème position avec 67 milliers de véhicules derrière les États-Unis (297,1) et la Norvège (98,9). Le véhicule le plus vendu en Europe est une voiture française, c’est la Renault Zoé

 

Voiture électrique : Désastre écologique ?

La grande majorité des vendeurs/acheteurs de voiture électrique ou hybride mettent en avant le critère de zéro émission de ce type de véhicule. Et pourtant, leur fabrication et la production d’électricité nécessaire à leur fonctionnement ont un impact non-négligeable sur l’environnement.

Contrairement à la voiture à essence, la voiture électrique ne produit aucun gaz polluant, ni de gaz à effet de serre comme le méthane, le dioxyde de carbone ou encore l’ozone. Il ne faut cependant pas oublier qu’il s’agit d’un objet complexe dont la fabrication est incontestablement une source potentielle de pollution. La principale source de pollution des voitures électriques réside dans la production et le recyclage des batteries qui sont fabriquées de plus en plus avec du lithium.

Le lithium est un métal rare surnommé souvent, “or blanc”.

Sa production :

  • Pompe la saumure des sous-sols des lacs salés et, pour ce faire, il faut du carburant : l’évaporation nécessaire requiert des larges espaces salins et la calcination du carbonate de lithium libère du gaz carbonique.
  • Augmente sensiblement, par évaporation, la concentration de la saumure.
  • La croissance de la demande de lithium conduit à la recherche et à l’exploitation de nouveaux gisements qui bafouent parfois les droits collectifs à la terre.

D’un autre côté, le recyclage des batteries et des piles en lithium ne s’est pas fait pendant très longtemps compte tenu du faible taux de collecte, des prix bas et des soi-disant prix élevés de recyclage. La première usine de recyclage a vu le jour en 1992 au Canada suivie d’une autre aux États-Unis.

Afin de remédier à ces problèmes de pollution, de nouvelles batteries au lithium, plus petites et 5 fois plus efficaces, ont été développées entre 2008 et 2015.

L’autre source de pollution est la production d’électricité. Celle-ci représente un tiers de la consommation d’énergie dans le monde, et la méthode la plus courante de la produire, en grande quantité, consiste dans l’utilisation d’un générateur pour convertir l’énergie mécanique en un courant alternatif.

L’autonomie et le nombre de recharges d’un véhicule électrique dépendent essentiellement de la capacité de sa batterie. D’autres facteurs comme la vitesse de conduite, le style de conduite ou l’utilisation d’éléments de confort influent également sur la consommation d’énergie, électrique ou autre. Plus on va vers l’utilisation de véhicules électriques, et plus le besoin en électricité sera important.

La production d’électricité est à l’origine d’une partie des émissions d’oxyde d’azote et de dioxyde de soufre qui contribuent à l’apparition des brouillards, des pluies acides et à la formation de particules fines. Les centrales électriques émettent également du dioxyde de carbone. Par surcroît, l’impact de ce secteur sur les plans d’eau, les habitats, la flore et la faune sont biens réels.

Il ne faut tout de même pas oublier que les énergies fossiles commencent à se tarir et qu’il est nécessaire de trouver des solutions alternatives aux moyens de locomotion traditionnels. La voiture électrique peut en être une, si de nouvelles technologies apparaissent. Il existe d’autres moyens de transport tels que le vélo ou encore les transports en commun qui peuvent être une solution également.

En attendant, nous roulons encore en grande partie avec des véhicules à essence/diesel, avec une mécanique et des pièces biens connues depuis des années. Est-ce que l’on peut s’attendre également à une évolution de cette technologie permettant l’utilisation d’un nouveau carburant plus respectueux de l’environnement,  comme l’eau de pluie par exemple ?